Les Katas
Transmission de l'Authentique

Présentation des Katas traditionnels de Judo du KODOKAN et d'autres écoles de Judo Japonaises.
Le Nage No Kata
C'est la forme des projections, crée en 1887
Chaque série est composée de 3 mouvements qui s'exécutent à droite et à gauche. Chaque mouvement se démontre sur trois pas. Les déplacements s'effectuent d'une façon particulière. Lors de l'exécution des mouvements à droite, le pied droit est toujours devant, à gauche c'est l'inverse. Les déplacements se font en faisant glisser les pieds sur le tatami.
Cérémonial d'ouverture :
UKE à gauche de JOSEKI et TORI à droite de JOSEKI se font face à une distance de 6 mètres.
TORI et UKE saluent JOSEKI en RITSU REI (salut debout) puis se font face et se saluent en ZAREI (salut à genou).
Ouverture du KATA en avançant d'un pas (gauche, droite) et en écartant légèrement les jambes ( ouverture des épaules).
Les deux partenaires avancent l'un vers l'autre en partant du pied gauche.
Préambule : la saisie de la garde se fait simultanément, il suffit de s'observer dans les yeux pour créer la synchronisation de la saisie.
Le travail des deux partenaires doit toujours se faire avec une certaine tension au niveau du dos.
Tori a toujours l'initiative du déplacement. C'est lui qui entraîne UKE dans son déplacement. Si TORI cesse sa traction, UKE s'arrête.
Dans toutes les techniques, UKE ne veux pas chuter.
Dans toutes les techniques, le déséquilibre est obtenu par un transfert du poids de TORI, les bras étant la liaison entre les deux partenaires."
Nage no Kata en images Vidéo Nage no Kata
Katame no kata
Le katame no kata est un kata du judo inventé entre 1884 et 1887 par Jigoro Kano. Le katame no kata est le kata des techniques de contrôle (immobilisations, étranglements et luxations) au sol. Ce kata est présenté pour le 3e Dan.
kime no kata
"La forme des décisions"
Ce kata, crée en 1907, est peut-être le plus martail de tous les katas. Il trouve son origine aux sources mêmes du judo : le jujitsu.
Le kime-no-kata est à la fois une recherche technique et spirituelle ; à travers toutes les défenses effectuées, il conduit le pratiquant à retrouver l'état d'esprit, le KIME qui animait les samourais au moment du combat.
Crée par le professeur Kano et ses disciples à une époque encore proche des samourais, il démontre que les techniques défense exécutées tout au long de ce kata trouvent leur plénitude lorsqu'elles sont faites avec l'état d'esprit nécessaire.
Les attaques successives sont de deux sortes : sans armes et avec les armes de l'époque : le sabre court et le sabre long. Et dans les deux postures habituelles aux japonais : agenouillée et debout. Les principales attaques avec ces deux postures sont passées en revues : saisies, coups et attaques avec armes.
La difficulté de ce kata réside dans le fait que les attaques ne doivent pas être simulées ou ralenties mais portées avec sincérité, ce qui oblige celui qui les subit à être tout aussi sincère et à effectuer ses défenses avec rapidité, précision et puissance. Pour libérer les deux partenaires de la hantise d'un accident toujours possible lorsqu'on manipule une arme tranchante ou pointue, ce kata est pratiquement toujours exécuté avec des armes symboliques en bois, ceci pour en préserver la totale sincérité dans l'attaque, puisque sans danger et permettre à l'attaqué de progresser dans la précision de ses défenses.
Les attaques et les défenses sont accompagnées du KIAI. Tori se défend en utilisant des techniques de projection, d'étranglement, de luxation et aussi d'atémi largement utilisées en jujitsu.
Toute la première partie se déroule en position agenouillée : IDORI. La deuxième, en position debout : TACHI AI. Ce kata nécessite une étude approfondie des techniques et une longue pratique avant de pouvoir l'exprimer pleinement avec le KIME.
Goshin Jitsu Kodokan
C'est le kata du ju-jitsu. Les attaques sont portées à mains nues, au couteau, au sabre ou au revolver.
Son histoire :
Second kata de combat (shinken-shobu-no-kata) du kodokan (est de ce fait, appelé parfois shin kime no kata). C'est un kata de self défense tout comme le kime no kata, pourvu du esprit de décision (kime). La différence et qu'il s'agit là non pas d'un kata traditionnel ancien, mais d'une composition datant de janvier 1956 seulement, donc bien après la mort de Kano Jigoro. Ce kata, maintenant classique du kodokan, a en effet été introduit dans la pratique du judo après qu'un comité d'experts de l'institut kodokan (dont les plus hauts gradés : kotani, Tomiki et Osawa) l'ait mis au point pendant trois ans. Il faut donc le considérer comme un ajout moderne au kata de judo, rendue nécessaire parce que l'époque actuelle a obligé à envisager des situations d'agression différentes de celles d'autrefois, notamment par l'usage possible d'armes à feu.Le Goshin-jutsu du kodokan doit être considéré comme un nouveau Kime no kata (shin kime no kata), avec de nombreuses similitudes techniques.
Le kata composé de 21 techniques de défense personnelle sur des attaques plus variées et parfois plus réalistes (par exemple contre menace d'armes à feu) que celles de l'ancien kime no kata : sa première partie (12 techniques) est consacrée aux attaques sans l'aide d'une arme (toshunobu), la seconde (9techniques) étudie des attaques portées avec l'aide d'une arme (bukinobu). Il conserve cependant une facture spécifiquement "judo" dans l'esprit comme dans la technique, quoiqu'à usage non sportif. Avec le souci de vitesse, précision, décision et contrôle dans le mouvement, à la fois pour uke et pour Tori. De nombreuses techniques utilisées sont proches de celles de l'aikido (influence du Tomiki-ryu-Aikido), reposant sur le principe de la portion de la main (kote-gaeshi) ou sur celui du retournement de la main (kote-hineri).
Ju No Kata
Le ju no kata ( kata de la souplesse) est un kata de judo inventé, comme la plupart des katas de judo, par Jigoro Kano en 1887.
C'est un kata basé sur la souplesse et la flexibilité pour vaincre la force brute. Il est composé de 3 séries de 5 techniques chacune et est présenté en France pour l'obtention du 5e dan.
Le jû-no-kata est la forme de la souplesse. Le kata contient trois séries de cinq techniques sans projections. Toutes les techniques s'arrêtent au kake, la phase de projection encore réversible. Ce kata est souvent utilisé pour l'échauffement.
gonosen no kata
Le Go no sen est un exercice de contre-prises de judo, mais n'est pas considéré comme un kata à proprement parler par le Kodokan. Créer dans l'université de WASEDA Il se décompose en deux séries de six techniques chacune. La première série correspond à des techniques de jambes (ashi waza), la seconde à des techniques de hanches (koshi waza) ou de bras (te waza).
Ce kata est au programme du 4e dan.. Il peut se présenter de deux manières possibles :
en statique : dans ce cas, les deux partenaires se replacent face à face pour chaque mouvement et présentent les techniques directement.
en dynamique : dans ce cas, les deux partenaires sont mobiles et réalisent les techniques dans leurs déplacements.
Koshiki no Kata
le Koshiki no kata est un kata de ju jutsu de l'école Kito. Ibaragi TOSHIFUSA en serait le fondateur. Maître Kano qui avait étudié longuement avec Maître Iikubo dans cette école a intégré le Koshiki no kata dans le judo. Il considérait ce kata au plus haut point tant sur le plan technique que sur celui de la logique. C'est ainsi qu'il intégra dans le Judo ce kata composé de la série Omote de 14 techniques et de la série Ura de 7 mouvements. C'est à l'origine un kata constitué pour le combat en armure des soldats. Il est donc bien évident que les déplacements, les esquives, le résultat des techniques sont différents d'un autre kata parce qu'il est pratiqué par des hommes vêtus d'armures. Malgré cet aspect, au premier abord quelque peu archaïque, il est d'un grand intérêt en Judo car il démontre les principes logiques du combat. Il permet d'acquérir les bases des principes des projections. C'est ce que nous dit Maître Kano: "Le koshiki no kata est un kata légué par la branche Takenaka de l'école Kito et je l'ai repris en l'état. Je l'ai transmis tel qu'il était autrefois pour faire comprendre le sens profond et la noblesse au niveau du combat en judo et parce qu'il est tout à fait approprié pour indiquer le chemin parcouru pour passer du ju jutsu au judo ".Ce kata, outre les aspects techniques, démontre aussi bien d'autres choses. En effet, il n'enseigne pas uniquement des techniques permettant de battre son adversaire. Il apprend à prendre conscience, à s'exercer à polir ce qu'on appelle en japonais "HONTAI": la forme de base, la position fondamentale, la forme sincère, la substance. On remarque de nombreux passages dans les textes de l'école Kito à ce propos. On y indique l'importante nécessité de corriger toujours plus sa position fondamentale. Se dresser, c'est la force du yang, s'affaisser c'est la forme du yin. Le yang, c'est la victoire, le yin, c'est aussi la victoire, le faible maîtrise la force, la souplesse maîtrise la rudesse on gagne par l'utilisation de la force de l'adversaire en délaissant sa propre force. C'est aussi avoir confiance en sa propre force, mais si le coeur montre sa propre force, alors la victoire est impossible. Pour une complète victoire, la force s'adapte à l'adversaire et même si elle doit se modifier, notre âme reste inébranlable. On obtient la victoire que dans le calme juste. Si on se pose la question de savoir ce qu'est la position fondamentale, on dira qu'elle est la forme inébranlable de la force de l'esprit et du corps, âme étant vide (impénétrable) au fond du coeur. Vis à vis d'un adversaire lorsque se dresse en vous le sentiment que c'est un adversaire, ceci apparaît dans votre comportement. Le corps se meut alors en vain. On se prépare à la position fondamentale pour qu'en regardant l'adversaire, on prenne une attitude calme vis-à-vis de lui, l'âme inébranlable ne montrant que le vide. C'est ce qu'on appelle la connaissance ultime Il est essentiel d'acquérir avec perfection par un travail régulier, les moyens de l'inébranlable force de l'esprit et du corps. Si l'on doit se dresser devant un adversaire en ayant la parfaite maîtrise de cette force, alors l'énergie de ce dernier disparaît dans l'hésitation. C'est aussi ce qu'on appelle prendre les devants. Mais si par exemple, un adversaire me devance bien, comme je possède cette force de l'esprit et du corps, il ne pourra m'atteindre par sa technique aussi rapide soit elle. Et il n'aura certainement pas la victoire." Il apparaît à travers ce texte que le fondement de la victoire est la notion de posture fondamentale, qui se caractérise non seulement par un aspect extérieur que l'on étudie par la technique mais aussi par un «état d'esprit» dont l'acquisition est la base de l'enseignement de cette école. Le Koshiki no kata permet donc de corriger, d'étudier sa position fondamentale afin de la rendre plus efficace. Ainsi même s'il démontre des techniques exécutées en armure et donc sans utilité dans la vie moderne, ce kata joue malgré tout un rôle important dans la compréhension des éléments de base qui régissent le Judo. Le Koshiki no kata a pour élément essentiel l'étude de la position fondamentale. Or à ce propos il est composé de deux séries qui ont un rôle distinct relié à cette notion. La première série ( omote) composé de 14 mouvements se fait par étape, la série Ura ne marque pas d'étape.
Quel est le sens de cette notion d'étape, on explique dans l'école Kito que notre comportement dans l'exécution démarre grâce au Ki ,(l'énergie, la vitalité) force montante et se termine toujours par le ki le fait qu'il y ait un début et une fin dans l'étape des techniques s'appelle Ki no dan ou échelon étape de l'énergie. Cette première série est donc l'acquisition et la démonstration de la prise d'énergie et de sa maîtrise pendant et en fin d'évolution de la technique. Cette série démontre le ki no dan (utilisation de l'énergie et relâchement de l'énergie). C'est la série principale (omote), ou on démontre de manière visible la notion du Ki. La série suivante de 7 mouvements s'appelle ura (au sens de dérivé de ce qui est caché, intériorisé). Il n'y a plus de degré, d'étape de distinction dans l'évolution du ki, il est maîtrisé intérieurement. Ici les principes du yang et du yn interpénètrent . Dans la série Omote, on ne cherche pas la victoire, on corrige sa position. Tout en s'efforçant de bien réaliser le démarrage et la fin du ki, on reste dans une énergie calme s'adaptant aux circonstances. On s'efforce de polir sa forme fondamentale par la connaissance de soi, la connaissance du partenaire. Et "lorsqu'on entre dans la série ura, on va à la rencontre de l'autre avec force, vitesse comme un déluge de pluie, s'il s'échappe on le poursuit dans un mouvement sans une seconde de retard, on effectue le combat sans étape"
Vidéo Examen 6ème dan David Di Filippo Vidéo Koshiki no kata
Itsutsu no Kata
LA FORME DES CINQ PRINCIPES
Ce Kata crée par Jigoro Kano doit être considéré comme une synthèse des grands principes du Judo.
Il est inachevé, ce qui ajoute une dimension supplémentaire à cet héritage laissé par le fondateur.
Jigoro Kano disait de ce kata qu'il contenait le "cœur" du judo.
Ces techniques sont l'expression de symboles et ne devaient pas être limitées par des mots.
Itsutsu no kata ouvre les portes d'une compréhension intuitive, c’est la racine de l'art du Judo, en principes d'équilibre, d'harmonie, d'effacement devant la force adverse.
Voici les 5 thèmes de réflexion :
1 - la concentration d'une énergie efficace, ou la force positive (Omote) et la force négative (Ura)
2- la non-résistance, le principe de céder avant de revenir (esquive)
3- la force centrifuge et la force centripète
4- la puissance des vagues, qui arrachent et entraînent tout ce qui se met en travers de leur route (flux et reflux)
5- le principe du vide ou de la force "cosmique" contenue dans la trajectoire d'une comète qui surgit du néant et retourne au néant.
Ce Kata est généralement étudié après la ceinture noire 6ème Dan et demandé pour le passage du 7ème Dan (depuis 2022).
Seiryoku-Zenyo Kokumin-tajiku no Kata
EXERCICE PHYSIQUE NATIONAL BASE SUR LE PRINCIPE DU MAXIMUM D'EFFICACITE
PARTIE 1 : TANDOKU-RENSHU (seul)
PARTIE 2 : SOTAI-RENSHU (A deux)
Go no Kata
Selon le professeur Toshiro Daigo 1, 10e dan, le Kodokan Go no Kata a été développé en 1887. Le Kodokan préservé les techniques de ce kata à partir de début jujutsu méthodes de formation. À l'origine de cette kata a été appelé le Goju no Kata (la forme de la force et la flexibilité), mais la recherche dans le kata a été insuffisante et les développeurs ne sont pas satisfaits des 10 techniques mises au point. Ainsi, le kata a été laissé tel qu'il était, afin de réfléchir.
Ce kata est maintenant considéré comme un "perdu" deux katas de judo, car il ne fait pas partie du programme officiel du Kodokan et il est rarement enseigné ou pratiqué aujourd'hui. Les techniques de ce kata démontrer l'utilisation appropriée de la force, la puissance et la dureté (aller) comme un contrepoids au principe de rendement (ju).
Jigoro Kano croit qu'il ya des moments où il est approprié de rendement, et il ya des moments où il n'est pas approprié de céder. La théorie du judo est d'appliquer la bonne quantité de force nécessaire pour accomplir l'objectif. L'utilisation la plus efficace de la force et la puissance est le principe de base du judo tel que créé par Jigoro Kano. Utilisation de l'énergie inclut efficacement restant ferme, résistant, et s'opposant à la force par la force dans certaines conditions. Ce kata est conçu pour montrer clairement que céder n'est pas le seul outil disponible pour un judoka.
Nage Ura no Kata
Ce kata a été créé par Kyuzo Mifune, dixième dan, au Kodokan, après la Seconde Guerre mondiale. Ce n'est pas un kata Kodokan reconnue, et il est parfois appelé Ura Nage no Kata ou Gonosen-no-kata. Il s'agit d'une étude de la Waza Kaeshi (les techniques de contre)
Te-waza 1ère Série
Uki Otoshi contré par Tai Otoshi
Seoi nage contré par Yoko Guruma
Kata Guruma contré par Sumi Gaeshi
Tai otoshi contré par Ko tsuri Goshi
Obi Otoshi contré par O Guruma
Ashi-waza 2ème série
Okuri Ashi Harai contré par Tsubame Gaeshi
Kouchi Gari contré par Hiza Guruma
O uchi Gari Gari contré par Tomoe Nage
Sasae Tsurikomi Ashi contré par Sumi Otoshi
Uchi-mata contré par Tai Otoshi
Koshi-waza 3ème série
Hane Goshi contré par Kari Gaeshi
Harai Goshi Goshi contré par Ushiro Goshi
Hane Goshi Goshi contré par Utsuri Goshi
Uki Goshi contré par Yoko Wakare
O Goshi contré par ippon seoi nage
"Kihon Dosa-Wo Mamoru"
(Ne pas négliger les mouvements de base)
Source : Canon de Judo par K. Mifune et Techniques Judo formelle , par Tadao Otaki et Donn Draeger.
Kodomo no Kata
La Fédération Française de Judo, en partenariat avec la Fédération Internationale de Judo et le Kodokan, a développé un Kata spécifiquement dédié aux enfants : le Kodomo no Kata. Composé de 7 séries, ce nouveau Kata constitue une progression pour aborder les fondamentaux de la pratique du Judo. Chaque série comporte des chutes, des déplacements, des techniques de projection et des techniques de contrôle. À travers ces 7 nouvelles séries de Kata, les enseignants bénéficient d'un nouvel outil pédagogique pour l'apprentissage des bases du judo. Ce Kata permet aux jeunes licenciés d'acquérir une connaissance technique qui sera utile lors des futurs passages de grade.
- 5/6 ans Blanche à blanche jaune : Kodomo no kata série 1
- 6/7 ans blanche jaune à jaune : Kodomo no kata série 2
- 7/8 ans jaune à jaune orange : Kodomo no kata série 3
- 8/9 ans jaune orange à orange : Kodomo no kata série 4
- 9/10 ans orange orange à orange verte : Kodomo no kata série 5
- 10/11 ans orange verte à verte : kodomo no kata série 6
- 11/12 ans verte à verte bleu : kodomo no kata série 7